L'exposition

Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah met en lumière l’action des diplomates face à la persécution des Juifs de l’arrivée au pouvoir d’Hitler à l’après-guerre… et au-delà, par les questions des procès d’après-guerre ou de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

Grâce aux documents diplomatiques qui ont été sauvegardés et à quelques témoignages que les historiens ont pu recueillir, on découvre un monde d’observateurs attentifs et expérimentés, alors que la guerre bouleverse l’Europe.

À partir de photos, de textes officiels, de témoignages écrits et oraux, l’exposition fait le point sur l’état des connaissances concernant ces questions : que savaient les diplomates ? Quelles furent leurs sources ? Quel fut le rôle des diplomates allemands dans la Shoah ? Qui a agi ? Comment, pourquoi, dans quel contexte ? À l’inverse, qui n’a pas compris, qui n’a pas agi et pourquoi ? Est-ce par ignorance, par incapacité à comprendre l’ampleur de la tragédie, par indifférence, par volonté d’y collaborer ?

L’exposition insiste sur l’articulation entre ce que les diplomates savaient et ce qu’eux-mêmes et leurs gouvernements pouvaient faire, ont fait ou ont choisi de ne pas faire. Une invitation à s’interroger sur le rôle actuel des diplomates, sur celui d’une instance internationale comme l’ONU, ou encore sur la délicate question du droit d’ingérence.

Qui sont les diplomates ?

Les diplomates sont des hauts fonctionnaires qui ont pour mission de représenter leur gouvernement auprès des États étrangers selon les instructions de leur ministère des Affaires étrangères de tutelle. À ce titre, ils sont, entre autres, chargés de conduire des négociations relatives à la politique d’immigration de leur gouvernement. Au sein du corps diplomatique, les consuls veillent tout particulièrement sur leurs ressortissants et leur délivrent les documents légaux nécessaires (passeports, visas).

Ils délivrent également ces documents aux étrangers désireux de se rendre dans le pays représenté par le consul. Le visa d’entrée dans le pays d’accueil apposé sur le passeport est une pièce maîtresse qu’il faut parfois assortir de visa(s) de transit, si cette personne doit traverser d’autres pays pour atteindre sa destination finale.

Sans cela, l’émigrant est réduit à le faire dans l’illégalité et la clandestinité. Encadré par son ministère de tutelle, chaque consul dispose toutefois d’une certaine marge de manœuvre.

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Affiche de l’exposition  » Les diplomates face à la Shoah »  réalisée par Mathieu Persan